Les matrones communautaires, relais essentiel pour sauver des vies

En République centrafricaine, les accoucheuses traditionnelles ou encore les matrones communautaires gardent une forte influence. Progressivement, grâce au projet de santé mis en œuvre par l’ONG Initiative pour la démocratie et le développement durable (I3D), soutenu financièrement par l’UNICEF, et suite à plusieurs sessions de formation, elles se sont révélées efficaces et bénéfiques pour la communauté.

Du 16 au 21 avril 2025, une mission d’évaluation a été réalisée par l’équipe de supervision du projet santé dans la zone de Bouar auprès des acteurs impliqués dans la mise en œuvre, notamment les 25 responsables des formations sanitaires (FOSA) et les 116 matrones communautaires. Globalement, les résultats sont positifs malgré quelques obstacles observés.

Il est important de souligner le niveau de collaboration entre quelques FOSA et des matrones communautaires : renforcer l’apprentissage des bonnes pratiques liées à l’accouchement, soutenir la sensibilisation des femmes enceintes et leur accompagnement pour accoucher dans des conditions optimales, etc.

Désormais, les matrones formées ne se séparent plus de leur fascicule de grossesse illustré. Rupture utérine, placenta mal placé, bassin immature ou encore hémorragie sont autant de maux qu’elle a découverts lors de formations dispensées par des médecins, des sages-femmes.

Convaincre les femmes enceintes

« Les matrones doivent avoir un rôle d’accompagnante plus que d’accoucheuse ».

Si les matrones communautaires sont convaincues, il leur reste encore à convaincre les femmes enceintes, dont beaucoup préfèrent encore accoucher à domicile, par pudeur ou par tradition. Pour faire « changer les mentalités et sauver les femmes enceintes, la sensibilisation doit être continue. Un long chemin.

En plus de la mission, les membres de la communauté et les responsables des formations sanitaires ont été gratifiés de leurs primes de motivation.

Une visite programmatique a été organisée également dans le secteur de Bossangoa en présence de Dr Francis Mandzou de l’Unicef, de Christian Ngaïtam de L’I3D, du chef de bureau I3D et des deux supérieurs médicaux.

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